vendredi 7 mai 2010

INTERVIEW PART I

J'invente un nouveau concept, l'auto-interview... Eh oui, comme on n'est jamais mieux servi que par soi même je m'exprime :

Quelle est ta surface de prédilection ? Sec, gras, rocailleux, sablonneux ?
- Je suis plus a l'aise lorsque le terrain est meuble, quand je peux faire ma trace et sentir que ça accroche dessous pour remettre les gaz en grand le plus tôt possible !!!

Préfères-tu rouler avec un 2 temps ou un 4 temps ?
- Le 4 temps est plus facile a gérer lorsque l'adhérence est précaire et c'est beaucoup plus polyvalent.

On a vu Luigy Seguy rouler la Grappe de Cyrano pour le plaisir mais de plus en plus de crossmen de renom viennent à l’enduro pour percer. Que penses-tu de ce phénomène ?
- Il y a du bon car au niveau de l'image les crossmen apportent les medias et font monter le niveau lorsqu'ils se battent devant. Ca donne la gnac pour montrer que les enduristes peuvent aussi rouler fort devant.

Tu enchaines classiques et quelques Grand Prix. Ce sont des épreuves très différentes, que préfères-tu ?
Les grands prix sont tres interessants sportivement car il faut que je repousse mes limites, que j'aille chercher la moindre seconde. Sur les classiques aussi je chasse les secondes mais c'est en GP ou c'est beaucoup plus dur, c'est le top niveau. Les classiques sont tres agreables pour les partenaires et ça permet de rouler avec les potes sans stress. Je dirais que les deux me vont bien.

Certains pilotes ont du mal à bien se concentrer sur les chronos lors des Classiques après des liaisons effectuées à un rythme tranquille. Qu’en est-il pour toi ?
Généralement avant d'arriver a l'entrée d'une spéciale on passe aux abords. Je profite de ce moment pour compléter ce que j'ai vu en reconnaissance en regardant les top pilotes rouler et me concentrer sur mon chrono.

Sur quels points estimes-tu devoir travailler le plus pour améliorer tes résultats ?
- Il me manque encore de la condition physique pour ternir une journée complete en mondial et aller chercher des chrono tout le long du week end. Il faut que je roule plus dans le défoncé sur des terrains de cross pour rencontrer les conditions d'un mondial, cela me permettra ensuite d'être vraiment à l'aise sur les courses du championnat de France

Un entrainement spécifique est-il nécessaire pour les Grand Prix et changeras-tu ton entrainement l’hiver prochain en fonction de ceci ?
Oui il faut que je prenne l'habitude de rouler sur des chronos plus longs, compris entre 5 et 8 minutes, or mon entrainement actuel n'est pas totalement adapté à ceci. L'hiver prochain je retournerai m'entrainer dans le sable car cela demande de gros efforts physiques et cela permet de travailler les trajectoires. Je roulerai aussi plus en cross.

On a pu constater que les spéciales du GP du Portugal étaient très sélectives et le parcours de liaison d’un niveau de difficulté important. As-tu pris du plaisir malgré l’enjeu ?
- Je dois avouer que le premier jour le rythme a été dur à encaisser, j'ai vraiment galéré. Je n'ai pas pris beaucoup de plaisir. Même si mon résultat a été meilleur le samedi, le dimanche physiquement je savais a quoi m'attendre donc j'ai géré la journée en fonction de mes ressources. Meme fatigué, les speciales m'ont bien plu, il fallait jouer avec le terrain et c'est là que jai pris le plus de plaisir.

Que penses-tu de la spéciale du vendredi soir composée d’obstacles artificiels qui est proposée sur chaque Grand Prix ?
- C'est tres interessant pour le grand public qui ne connnait par forcement la discipline mais cela n'est pas vraiment représentatif de notre sport. Au Portugal c'était assez court et sur certains obstacles c'était le jackpot. Le fait de partir par deux donnait un peu d'adrénaline, j'ai trouvé ça amusant. C'est un des seuls moments où il y a vairment beaucoup de monde qui vient voir le spectacle alors il faut donner la meilleure image de soi et le meilleur de soi. Cela donne le ton pour le week end...

Que penses-tu des menaces écologistes qui planent sur les sports motorisés et l’enduro en particulier ?
- Il faut vraiment qu'on protège notre sport en dialogant beaucoup avec les gens dans les chemins, les marcheurs, les cavaliers, les VTTistes... Ne pas hésiter à couper le moteur et enlever le casque. Si certains chemins sont encore ouverts c'est grâce au passage des motos. Je considère les ecologistes néo ruraux comme des poètes, ils veulent sanctuariser la campagne ce qui n'est pas une solution. Quant à ceux qui font du lobbying cela n'a qu'un but politique, le mot écologie étant porteur.
Je suis en revanche d'accord sur le fait qu'il faut modérer notre pratique dans certains endroits très frequentés ou fragiles. Pour éviter que les gens se plaignent il faut varier les parcours et rouler en petitgroupe.

Quelle est la plus belle course à laquelle tu aies participé ?
- J'ai pris un plaisir monstre sur le Trêfle l'an passé au guidon de la 510 SHERCO... Je le referai d'ailleurs certainement cette année.
Sinon la victoire le dimanche à Issoire cette année me laisse un très bon souvenir pour ma premiere victoire en categorie Elite Junior, c'est une grosse récompense pour mon entourage et les partenaires qui croient en moi.

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