lundi 27 janvier 2020

ALESTREM

Me voilà en plein hiver à Alès pour la dernière course de l’extrême challenge, l’Ales’trêm ! Ce n'était absolument pas prévu dans mon programme sportif, mais il ne faut jamais dire jamais... alors me voilà intégré au Team SPORT CAMPS FRANCE, au guidon de la 300 2t Husqvarna du team manager Luc Courty.
Le week-end précédent la course j'ai pu essayer la moto et ajuster quelques réglages à l'espace Hannibal, tout près de chez moi où un ami, Mathieu Jove de MJ Moto 30 avait organisé un parcours extrême. Parfait pour un test grandeur nature.




J'arrive sur place tôt le vendredi matin pour aller voir les points chauds du troisième tour. Car oui je dois faire trois tours pour faire partie des finishers. Ca s'annonce chaud mais on y croit.

Fin de matinée, un repas vite avalé et je retrouve la spéciale de sélection qui servira à sélectionner les 100 premiers pilotes qui pourront participer à la spéciale courue en ville le soir même.
Depuis 2013 je n'ai plus mis mes roues sur ce genre d'épreuve, donc j'essaye de retrouver mes marques d’enduriste... Plusieurs points chauds font partie du tracé, dont une grosse marche en montée « respectable », du style trois mètres de haut et autant à descendre (!!!), des troncs, des devers, des cailloux, des traversées de gués, bref... Tout pour user un pilote et sa moto !


Samedi matin mon engagement est validé et ce sera avec le numéro 30 que je m'élancerai. Le début de parcours se fait sur un rythme cool, je veux m'habituer aux réactions de la moto et surtout aux pneus qui sont bien spécifiques. Premier point chaud et premier ennui, un pilote se bloque devant moi donc je suis obligé de prendre la déviation... bilan facilement trente secondes dans la vue pour rien. Quelques minutes plus tard j'ai pratiquement passé presque tous les gros points chauds et mon rythme est bon. Malheureusement à la réception d'un saut je loupe le frein et m'encastre littéralement dans l'obstacle suivant, à savoir un tronc ! je peux vous dire que c'est plus efficace que tout pour arrêter une moto et son pilote. Je repars froissé, tout comme la moto, puis une petite erreur m'oblige à faire demi-tour pour reprendre de l'élan et passer un nouvel obstacle. Le bilan de ce premier chrono est mitigé, car certes je termine 29ème scratch sur 500 pilotes dans une discipline que je ne connais pas, mais j'aurais pu rentrer dans les 20 premiers si tout cet enchainement de mésaventures ne m'était pas arrivé. Un second essai est possible pour améliorer mon temps mais je préféré en rester là, car je sais que le terrain sera encore plus défoncé donc il me sera difficile de faire mieux d’autant que la chute m'a un peu chiffonnée.

Place à la pause, durant laquelle le team manager s'occupe de la moto pour que tout soit prêt avant la spéciale du soir en ville.

Le parcours se trouve au bord du Gardon, ambiance sable et galets, mais pas besoin de serviette de plage… Dommage.
Je suis placé plutôt extérieur sur la grille de départ, ce n’est pas terrible mais il me faudra faire avec. Je prends finalement un top départ, je suis dans les dix, remonte même jusqu’à la sixième place mais je rétrograde en neuvième position au bout des trois tours et quelques bouchons, chutes et autres blocages. Trois tours, cela peut paraitre court mais sur la moto c'est interminable... Cette discipline est définitivement à part.
Retour au paddock pour quelques préparatifs et des conseils avisés de "Boubou", suiveur de renom, pour la course du lendemain qui s'annonce encore chaude !!!

 
Dimanche, 10h08, je fais partie de la cinquième vague à prendre le départ, un départ de type 24h du mans, un genou au sol à quelques mètres des motos. Au levé de drapeau je cours tel Usain Bolt ;-) jusqu’à ma moto, enclenche au plus vite le démarreur et m’élance en tête. Holeshot baby !
Place au vrai Enduro Extrême.
Le premier tour nous met en jambes avec quelques points chauds qui mettent l'organisme en température mais j’enchaîne relativement bien les difficultés. Dans quelques portions je préfère descendre de ma monture et pousser pour ne pas trop m'épuiser ou tomber avec la moto. Je double plusieurs concurrents en mettant du rythme sans me fatiguer et remonte jusqu'en 24ème place alors que j’étais parti 50ème.
 
Dans le deuxième tour je commence à moins rigoler. J'ai pris mes marques quant à la façon de piloter le 300cc 2 temps mais les difficultés ne me laissent plus de répit... Des pierriers à n'en plus finir, des montées ou je n'ai pas le droit à l'erreur sinon il faut tout reprendre. Les cailloux sont omniprésents et il faut soit les éviter, soit jouer avec pour ne pas abimer le matériel. Quelques chutes dans des passages techniques commencent à me mettre dans le rouge mais je me concentre, bois correctement et essaye de manger des que je peux. Je perds beaucoup de temps dans la fin du tour car je préfère m’arrêter faire quelques pauses pour ne pas être victime d’un effet « cocotte-minute » ! Mais cela s’avère payant, j'arrive au ravitaillement fatigué mais encore prêt à en découdre.
Mon assistance est au top, j'ai tout sous la main et ils s'occupent de la moto comme du bonhomme avec attention.
 
Et c’est reparti pour le troisième tour. Tout le monde m’avait dit que ce serait dur mais je n'imaginais pas que cela le serait autant. C'est vraiment chaud techniquement, il faut être un vrai trialiste, or moi je n'ai jamais chevauché une moto de trial ni mis de collant qui va avec ...
Clairement, j'en chie mais je prends le temps de bien me placer à chaque obstacle pour ne pas devoir m’y reprendre à plusieurs fois.
Je passe les points spectacle devant une foule énorme sans me bloquer, en passant plutôt bien même ! Je suis satisfait.
Le reste des points chauds dans les bois est une autre histoire... Avec Charles Feyrit et Nicolas Mizoule (qui est un top pilote français de courses extrêmes) nous sommes obligés de nous entraider pour arriver à gravir les obstacles. Les montées en cailloux sont dingues, il y a aucune trace pour monter correctement sans se bloquer. Je m'use physiquement, les crampes arrivent mais je veux continuer.
Mais arrivé au point technique 3 je décide de lâcher l'affaire. Mon manque de technique et de roulage se font sentir, je ne veux pas me faire mal, ni abimer la moto du team donc après une pause durant laquelle je fais le point de mon état physique je prends la décision de rentrer au paddock.
 
Le bilan de cette première est bon, je m’arrête dans le troisième tour certes, mais je roulais en catégorie « black » réservée aux pilotes de niveau international/élite sans y être préparé et termine 34ème sur 500 partants ! Seuls trois pilotes ont réussi à boucler les trois tours dans les temps impartis. Cette épreuve et ses difficultés m'ont montré ce qu'il fallait travailler si je voulais à nouveau me frotter à la discipline, et comment régler la moto à ma convenance pour ce type d’épreuve.
 
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont permis de rouler dans de bonnes conditions, à savoir le Team SPORT CAMPS France et son manager Luc, Mathieu, Jimmy, les amis venus m'encourager et ma chérie qui a bravé le froid pour faire mon assistance.
 
Une expérience inoubliable, définitivement...


samedi 25 janvier 2020

ADHESION AU MOTO CLUB DU TEIL

Je porterai cette année les couleurs du Moto Club du Teil en Ardêche.
Si comme moi vous voulez en savoir plus sur ce Moto Club dynamique et accueillant, cliquez dans le logo.
https://www.facebook.com/motoclub.leteil.3

samedi 18 janvier 2020

BREAKING NEWS

Tout cela s'est décidé au dernier moment, mais je participe ce wee-end à l'Alestrêm au sein du Team Sport Camps !

Pour en savoir plus sur la course et mes résultats, consultez le site de l'épreuve, et à très vite ici même pour un résumé de toput ça.

NEWS

Bonjour à tous!

Le silence fut long... un peu trop long et j'en suis désolé. Je suis resté discret suite à la chute dont je fus victime lors de la course de Crest le 26 Mai et que je vous avais relaté dans ma dernière newsletter de Juillet.

La chute fut lourde de conséquences, mais je considère malgré tout que j’ai eu de la chance.
Pour rappel, lors des essais chronométrés, sur l'appel d'un saut mon pied gauche s'est bloqué dans la boue et je me suis alors retrouvé, accéléré à fond et le corps en drapeau, dans une situation hors de contrôle... J'ai « volé » très haut et très loin… Trop loin. A l’atterrissage mon corps et ma tête ont violemment frappé le sol.

Les blessures et séquelles résultant de cet accident furent conséquentes avec une entorse cervicale sévère, le nerf optique de l’œil droit abimé et un genou endommagé. Si mon casque a éclaté sous le choc, sa capacité à absorber la majeure partie de l’impact m'a certainement sauvé.
Nous sommes désormais six mois après l'accident, et la fin de ma rééducation approche seulement !
Si un nouveau casque BELL m'attend (merci STORM Bike pour le coup de pouce) et l'envie de remonter sur la moto commence à se faire sentir, ce ne fût pas le cas pendant plusieurs mois ; Mais la passion a repris le dessus, cette passion qui m’anime depuis mon plus jeune âge et m’amène à repousser mes limites.

Toutes les sensations, les émotions et les efforts liés à la moto me manquent. Alors certes, je ne sais pas encore si j’aurai des douleurs en roulant à un gros rythme, mais le moment est venu de remonter en selle et de retourner à la bagarre !
Cette saison 2019 s'est donc terminée brutalement alors que je menais le championnat avec une bonne avance sur mes adversaires ; Une avance qui me permet, malgré ma longue période d’absence (4 courses sur 10), de terminer la saison 5ème de la catégorie MX1 du Trophée Drôme Ardèche Isère dans laquelle plusieurs top pilotes du National sont venus rouler et élever le niveau.
J’ai une revanche à prendre, alors serez-vous de la partie, à mes côtés dans cette aventure? Je l’espère, et compte sur vous !

A très vite pour des photos sur ma moto 2020 et en tenue de pilote...
J’en profite pour remercier du fond du cœur ma chérie Fanny, James, mes parents ainsi que les familles Dutour et Gaydo qui m’ont soutenu durant cette saison pas facile.