Il en va des courses comme de la vie en général : Il y a des jours avec et des jours sans. Et les deux courses que je viens de vivre reflètent parfaitement cet adage…
Première épreuve, le TREFLE LOZERIEN : C’est LA classique de la saison courue dans les superbes décors de la Lozère au départ de Mende.
Plus qu’une compétition, cette course est devenue au fil des années une référence où se mélangent stars de l’enduro et purs amateurs pour trois jours de fête.
Chacun des cinq cents concurrents étant sûr d’y trouver ce qui lui plait dans la discipline : Contact avec la nature, balade entre amis, découverte de superbes spéciales ou chasse au chrono.
Pour ma part, comme l’an passé, je n’ai pas pu reconnaître les spéciales étant donné que j’étais en pleine période d’examens de BTS. Ceci sera un réel handicap face à une concurrence impressionnante qui compte le gratin de l’enduro français mais aussi un certain nombre de top pilotes mondiaux. Faute de mieux, dès mon arrivée sous l’auvent SHERCO jeudi après-midi j’interroge mes coéquipiers pour recueillir leurs impressions et ainsi définir la monte de pneus la plus appropriée pour le lendemain. J’en profite aussi pour faire le tour du paddock qui a vraiment de la gueule avec la totalité des marques représentées et un public déjà nombreux pour chasser les autographes.
Départ du premier jour de course aux cotés d’Antoine Méo, Lorenzo Santolino et Sylvain Lebrun, ce dont je suis très fier.Cela commence très fort puisqu’Antoine Méo traverse la salle de la brasserie située face au départ au guidon de sa moto histoire de faire la show… Cela promet ! Arrivé à la première spéciale je ne suis pas totalement dépaysé car si le tracé est différent, elle se trouve au même endroit que l’an passé. Je me méfie car je sais qu’il y a que beaucoup de pierres cachées, prêtes à nous piéger. Tout se passe bien jusqu’au dernier virage où je glisse sur l'herbe fraiche et couche la moto, lâchant quelques secondes dans l’affaire mais je suis malgré tout dans le top 20. Je relativise en apprenant que mon copain Loïc Minaudier vient lui de se casser la clavicule (prompt rétablissement Loïc).
Le chrono suivant permet de rouler à vue donc cela est plus agréable mais encore une fois je commets une erreur en calant ce qui me fait encore perdre du temps... Ce trèfle commence mal car si je suis dans le top 20 cela ne correspond pas à mon objectif final. Je laisse le champ libre à Romain Boucardey pour le classement junior qui, il faut le reconnaître, va vraiment vite sur ses terres.Dans la spéciale en ligne tracée sur les bords d'un lac je fais le plein de plaisir et réussi enfin à ne pas commettre d’erreur. En liaison je retrouve l’esprit de cette épreuve en roulant avec mes potes à un rythme bien moins soutenu que d’habitude mais les temps sont larges. A Saint Chély une grande spéciale bien large et très rapide nous attend. Nous allons pouvoir utiliser toute la puissance de notre moto et tutoyer la limite en termes d’adhérence. Emotions garanties !!!
La journée passe très vite et nous voilà déjà revenus à Mende pour la spéciale de la Vabre que je connais bien puisque j’y ai roulé lors du championnat de France. J’y roule convenablement ce qui me permet de boucler la journée à la 18ème place au classement général et 2ème junior. Cela n’est pas surprenant car j’ai commis trop de petites erreurs pour espérer mieux mais cela s’explique par ma méconnaissance du parcours. Je sais que j’ai une marge de progression importante donc l’espoir est de mise.
Le lendemain les spéciales sont toujours aussi belles, mais en plus le soleil de la partie, mettant en valeur la beauté de la région. Je ne suis pourtant pas là pour faire du tourisme donc je me concentre sur mon pilotage.La première spéciale de la journée est certainement une des plus jolies de toutes les classiques que j'ai faites jusqu’à présent : Tracée en sous-bois, vallonnée avec de petites cassures et une adhérence de fou dans une sorte de terre de bruyère, j’y retrouve le plaisir et les sensations du snowboard dans la poudreuse !!! A Marvejols, une spéciale en groupe me permet de montrer qu'une SHERCO sait aussi bien sortir des grilles de départ; Je sors en tête mais Santolino me reprend en bout de ligne droite grâce aux 450CC de sa moto. Mais dans l'un des derniers virages il commet une erreur qui me permet de gagner devant une foule venue en nombre.
En ce samedi nous roulons sur de grandes pistes en sous-bois sur lesquelles nous nous amusons à faire de grandes glisses façon short track . Le pied !
En terme de résultat, je solde la journée à la même place au général mais ne suis plus que 3ème junior. En terme d’écart avec la tête, cela se resserre car les spéciales vierges n’ont pas été favorables aux pilotes ibériques. J’ai bon espoir de remonter au classement le lendemain. Dimanche les départs sont inversés et la liaison plus courte. On emprunte beaucoup de route dans les gorges du Tarn pour cause de pression écologiste et de refus d’autorisations de passage. Les spéciales sont très glissantes avec quasiment aucune adhérence du fait de la pluie qui a refait son apparition et des dalles de pierre que l’on doit traverser.
Alors que j’avais fait un beau premier chrono, dans le suivant Paul Poyeton part à la faute et tombe juste devant moi. Je ne peux l’éviter et chute à mon tour, perdant beaucoup de temps dans cette histoire. J’oublie vite cette mésaventure car les spéciales du jour sont plus à ma convenance. En effet, le manque d’adhérence rend les spéciales plus lentes, avec des virages que je peux mieux anticiper, ce qui réduit le désavantage de ne pas les avoir reconnues.
Mon impression était la bonne, je conclus la journée à la 14ème place scratch et 1er junior.
Comme cela en est la tradition sur le trèfle, le Trophée Castan qui est une spéciale spectacle hors classement clôture l’épreuve. J’y réalise deux belles manches qualificatives mais ne me qualifie pas pour la finale puisque je reste bloqué dans la grille de départ. C’est le risque quand on veut réussir un bon départ !
Au cumul des trois jours, je finis 15ème au classement général et 2ème junior, ce qui répond à mon objectif mais cela n’aura pas été sans mal. J’ai pris énormément de plaisir à rouler dans le cadre majestueux de la Lozère où régnait une très bonne ambiance, au milieu de top pilotes détendus dont j’ai analysé le pilotage parfois très différent voir opposé (Fretigné/Méo). L’organisation, la qualité du tracé, des spéciales et du fléchage étaient irréprochables, comme d’habitude devrais-je dire, bravo au Moto Club Lozérien.
L’écurie SHERCO peut être fière de ses troupes puisque 5 de ses pilotes sont dans le top 16 !!! Enfin un salut particulier à mon assistance, à Jean Charles ainsi qu’à Fanny pour son assistance "lunettes propres".
Changement de décor et d’atmosphère, pour la troisième manche du championnat de France qui faisait étape dans une région méconnue de l’enduro, la Bretagne. Ce n’est pas la première fois que SCAER accueillait la caravane de l’enduro français mais c’était une découverte pour moi.
Malgré la grande distance à parcourir, j’arrive sur place le jeudi midi pour effectuer un premier repérage des trois spéciales en compagnie de Romain Duchêne. Elles sont magnifiques, particulièrement l’extrême et la ligne qui sera longue d’environ dix minutes. Je vois vite qu’elles vont vite se défoncer et se transformer en un champ de mine façon championnat du monde. La spéciale banderolée est sympa aussi. Toutes ont un point commun, la texture du sol dont l’adhérence est « bizarre ». C’est une sorte de terre sablonneuse truffée de touffes d'herbe pour la banderolée, façon herbe à chameau, et des racines dans l'extrême.
Rapide, technique, la course s’annonce belle, j’en salive d’avance et me plait à imaginer les bons résultats que je pourrai y faire.
Le vendredi matin j’effectue une ultime reconnaissance des spéciales, puis dans l'après-midi vais rouler pour aider mon coéquipier Anthony Louboutin à régler ses suspensions. Malheureusement cela va sonner le glas de mes espoirs de victoire puisque je chute violemment sur l'épaule lors d’un freinage banal. Je me relève sans prendre conscience de la blessure, roulant même un peu sur la spéciale d’entrainement avant de rentrer au parc car la chaleur est étouffante et je préfère garder mes forces pour ce week-end qui s’annonce intense.
Première épreuve, le TREFLE LOZERIEN : C’est LA classique de la saison courue dans les superbes décors de la Lozère au départ de Mende.
Plus qu’une compétition, cette course est devenue au fil des années une référence où se mélangent stars de l’enduro et purs amateurs pour trois jours de fête.
Chacun des cinq cents concurrents étant sûr d’y trouver ce qui lui plait dans la discipline : Contact avec la nature, balade entre amis, découverte de superbes spéciales ou chasse au chrono.
Pour ma part, comme l’an passé, je n’ai pas pu reconnaître les spéciales étant donné que j’étais en pleine période d’examens de BTS. Ceci sera un réel handicap face à une concurrence impressionnante qui compte le gratin de l’enduro français mais aussi un certain nombre de top pilotes mondiaux. Faute de mieux, dès mon arrivée sous l’auvent SHERCO jeudi après-midi j’interroge mes coéquipiers pour recueillir leurs impressions et ainsi définir la monte de pneus la plus appropriée pour le lendemain. J’en profite aussi pour faire le tour du paddock qui a vraiment de la gueule avec la totalité des marques représentées et un public déjà nombreux pour chasser les autographes.
Départ du premier jour de course aux cotés d’Antoine Méo, Lorenzo Santolino et Sylvain Lebrun, ce dont je suis très fier.Cela commence très fort puisqu’Antoine Méo traverse la salle de la brasserie située face au départ au guidon de sa moto histoire de faire la show… Cela promet ! Arrivé à la première spéciale je ne suis pas totalement dépaysé car si le tracé est différent, elle se trouve au même endroit que l’an passé. Je me méfie car je sais qu’il y a que beaucoup de pierres cachées, prêtes à nous piéger. Tout se passe bien jusqu’au dernier virage où je glisse sur l'herbe fraiche et couche la moto, lâchant quelques secondes dans l’affaire mais je suis malgré tout dans le top 20. Je relativise en apprenant que mon copain Loïc Minaudier vient lui de se casser la clavicule (prompt rétablissement Loïc).
Le chrono suivant permet de rouler à vue donc cela est plus agréable mais encore une fois je commets une erreur en calant ce qui me fait encore perdre du temps... Ce trèfle commence mal car si je suis dans le top 20 cela ne correspond pas à mon objectif final. Je laisse le champ libre à Romain Boucardey pour le classement junior qui, il faut le reconnaître, va vraiment vite sur ses terres.Dans la spéciale en ligne tracée sur les bords d'un lac je fais le plein de plaisir et réussi enfin à ne pas commettre d’erreur. En liaison je retrouve l’esprit de cette épreuve en roulant avec mes potes à un rythme bien moins soutenu que d’habitude mais les temps sont larges. A Saint Chély une grande spéciale bien large et très rapide nous attend. Nous allons pouvoir utiliser toute la puissance de notre moto et tutoyer la limite en termes d’adhérence. Emotions garanties !!!
La journée passe très vite et nous voilà déjà revenus à Mende pour la spéciale de la Vabre que je connais bien puisque j’y ai roulé lors du championnat de France. J’y roule convenablement ce qui me permet de boucler la journée à la 18ème place au classement général et 2ème junior. Cela n’est pas surprenant car j’ai commis trop de petites erreurs pour espérer mieux mais cela s’explique par ma méconnaissance du parcours. Je sais que j’ai une marge de progression importante donc l’espoir est de mise.
Le lendemain les spéciales sont toujours aussi belles, mais en plus le soleil de la partie, mettant en valeur la beauté de la région. Je ne suis pourtant pas là pour faire du tourisme donc je me concentre sur mon pilotage.La première spéciale de la journée est certainement une des plus jolies de toutes les classiques que j'ai faites jusqu’à présent : Tracée en sous-bois, vallonnée avec de petites cassures et une adhérence de fou dans une sorte de terre de bruyère, j’y retrouve le plaisir et les sensations du snowboard dans la poudreuse !!! A Marvejols, une spéciale en groupe me permet de montrer qu'une SHERCO sait aussi bien sortir des grilles de départ; Je sors en tête mais Santolino me reprend en bout de ligne droite grâce aux 450CC de sa moto. Mais dans l'un des derniers virages il commet une erreur qui me permet de gagner devant une foule venue en nombre.
En ce samedi nous roulons sur de grandes pistes en sous-bois sur lesquelles nous nous amusons à faire de grandes glisses façon short track . Le pied !
En terme de résultat, je solde la journée à la même place au général mais ne suis plus que 3ème junior. En terme d’écart avec la tête, cela se resserre car les spéciales vierges n’ont pas été favorables aux pilotes ibériques. J’ai bon espoir de remonter au classement le lendemain. Dimanche les départs sont inversés et la liaison plus courte. On emprunte beaucoup de route dans les gorges du Tarn pour cause de pression écologiste et de refus d’autorisations de passage. Les spéciales sont très glissantes avec quasiment aucune adhérence du fait de la pluie qui a refait son apparition et des dalles de pierre que l’on doit traverser.
Alors que j’avais fait un beau premier chrono, dans le suivant Paul Poyeton part à la faute et tombe juste devant moi. Je ne peux l’éviter et chute à mon tour, perdant beaucoup de temps dans cette histoire. J’oublie vite cette mésaventure car les spéciales du jour sont plus à ma convenance. En effet, le manque d’adhérence rend les spéciales plus lentes, avec des virages que je peux mieux anticiper, ce qui réduit le désavantage de ne pas les avoir reconnues.
Mon impression était la bonne, je conclus la journée à la 14ème place scratch et 1er junior.
Comme cela en est la tradition sur le trèfle, le Trophée Castan qui est une spéciale spectacle hors classement clôture l’épreuve. J’y réalise deux belles manches qualificatives mais ne me qualifie pas pour la finale puisque je reste bloqué dans la grille de départ. C’est le risque quand on veut réussir un bon départ !
Au cumul des trois jours, je finis 15ème au classement général et 2ème junior, ce qui répond à mon objectif mais cela n’aura pas été sans mal. J’ai pris énormément de plaisir à rouler dans le cadre majestueux de la Lozère où régnait une très bonne ambiance, au milieu de top pilotes détendus dont j’ai analysé le pilotage parfois très différent voir opposé (Fretigné/Méo). L’organisation, la qualité du tracé, des spéciales et du fléchage étaient irréprochables, comme d’habitude devrais-je dire, bravo au Moto Club Lozérien.
L’écurie SHERCO peut être fière de ses troupes puisque 5 de ses pilotes sont dans le top 16 !!! Enfin un salut particulier à mon assistance, à Jean Charles ainsi qu’à Fanny pour son assistance "lunettes propres".
Changement de décor et d’atmosphère, pour la troisième manche du championnat de France qui faisait étape dans une région méconnue de l’enduro, la Bretagne. Ce n’est pas la première fois que SCAER accueillait la caravane de l’enduro français mais c’était une découverte pour moi.
Malgré la grande distance à parcourir, j’arrive sur place le jeudi midi pour effectuer un premier repérage des trois spéciales en compagnie de Romain Duchêne. Elles sont magnifiques, particulièrement l’extrême et la ligne qui sera longue d’environ dix minutes. Je vois vite qu’elles vont vite se défoncer et se transformer en un champ de mine façon championnat du monde. La spéciale banderolée est sympa aussi. Toutes ont un point commun, la texture du sol dont l’adhérence est « bizarre ». C’est une sorte de terre sablonneuse truffée de touffes d'herbe pour la banderolée, façon herbe à chameau, et des racines dans l'extrême.
Rapide, technique, la course s’annonce belle, j’en salive d’avance et me plait à imaginer les bons résultats que je pourrai y faire.
Le vendredi matin j’effectue une ultime reconnaissance des spéciales, puis dans l'après-midi vais rouler pour aider mon coéquipier Anthony Louboutin à régler ses suspensions. Malheureusement cela va sonner le glas de mes espoirs de victoire puisque je chute violemment sur l'épaule lors d’un freinage banal. Je me relève sans prendre conscience de la blessure, roulant même un peu sur la spéciale d’entrainement avant de rentrer au parc car la chaleur est étouffante et je préfère garder mes forces pour ce week-end qui s’annonce intense.
Au fur et à mesure que mon épaule refroidit je sens une forte douleur m’irradier donc je décide de consulter une ostéopathe sans attendre. Il m’annonce que mon épaule a été fortement touchée et que si je tiens vraiment à rouler cela va être très compliqué pour moi... Il me donne de bons conseils pour me soigner et me reposer le plus possible.
Ce qui devait arriver arrive, je passe une nuit blanche de vendredi à samedi, la douleur étant présente dès que je bouge.
Samedi matin je prends une bonne dose de médicaments, ce qui a pour conséquence de m’endormir un peu. Pas idéal pour aller chercher le scratch. Je pars en sachant que je vais galérer toute la journée. Dans le premier chrono cela se vérifie mais je réalise un bon 5ème temps. S’ensuit une grosse surprise. Alors que j’enroule les virages de la spéciale suivante qui n’est pas encore défoncée pour m’économiser et cela paye, je signe le scratch ; Je n’en reviens pas. C’est bon pour le moral mais l’euphorie ne dure pas. Dans la liaison je souffre le martyr et hésite à renoncer tant la douleur est forte. Je n’ai jamais roulé ainsi, criant de douleur à chaque choc. Mes parents, Didier Valade et mes amis me motivent pour continuer donc je remonte en selle mais le cœur n’y est plus, je roule tel un zombie.
Dans la spéciale en ligne cela devient très dangereux car à plusieurs reprises ma main lâche le guidon, mon épaule ne pouvant supporter les chocs. Je me fais de belles frayeurs !!!Au fur et à mesure de la journée, comme je l’avais prévu, le parcours se creuse ce qui n’arrange pas mes affaires. Je ne réfléchis plus, je suis en mode survie et me contente de compter le temps qui reste. La spéciale extrême devient un chemin de croix car il me faut tirer sur le guidon pour franchir les troncs mais comme elle n’est pas très longue je m’en sors bien.
Tout au long de la journée je réaliserai de très beaux chronos compte tenu de mon handicap. Mes temps oscilleront entre la première et la neuvième place si bien que je finis cette première journée de course en 6EME position. Je suis à la fois fier d’être allé au bout de moi-même mais aussi frustré de perdre de précieux points au championnat sur un parcours qui me convient. Au moment d’aborder la mécanique du soir j’hésite à changer mon pneu arrière car je ne peux pas forcer avec mon bras et le pneu n’est presque pas usé, mais ne sachant pas si l’orage annoncé va éclater je décide de le changer, dans la douleur. J’en viens à bout et ne perds pas de temps pour aller me faire masser, me soigner et me reposer car il me reste encore une journée à tenir.
Le dimanche matin, mon épaule n’est pas guérie mais je me suis fait à la douleur. En revanche comme la veille j’ai compensé en forçant plus avec l’épaule droite mes deux épaules sont douloureuses… Je ne suis plus à ça prés, je sais dorénavant à quoi m’attendre tant en terme de parcours que de souffrance donc je suis prêt.Chaque spéciale est un décompte, j’arrive à me placer dans le top 3 dans la majorité des spéciales et cela m’aide mentalement à encaisser la douleur. Le pilotage est là malgré cette maudite épaule, ce qui est encore plus dur à accepter... Encore une fois tout le monde me motive, ma cousine venue sur place juste pour me voir rentre même dans la course en m’aidant à l’entrée et à la sortie des spéciales, bref je gère la situation.
Au moment d’aborder le dernier tour je suis 5ème à quatorze seconde du coureur qui me précède. Même s’il ne reste que trois spéciales je me dis que quitte à souffrir autant tout donner donc je fais le forcing et réussis à grappiller dix secondes. Dans l’ultime chrono ma troisième place ne me permet pas de refaire mon retard donc je boucle la journée en 5EME position.
Au terme de ce week-end en enfer je positive car j’ai réussi à sauver des précieux points au championnat et à conserver ma 5ème place au provisoire. Certes j’aurais préféré être en pleine possession de mes moyens et faire un podium sur un terrain à ma convenance mais il en est ainsi. Cette expérience me servira dans les moments difficiles que je pourrai rencontrer dans la suite de ma carrière de pilote. J’ai prouvé que je pouvais encaisser la douleur et aller au bout de moi-même. Cerise sur le gateau, Sherco remporte à nouveau le classement constructeurs.
Plus que jamais je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui m’ont encouragé et plus particulièrement la famille Devisy, Didier Valade, le team Freenduro, mes coéquipiers mais surtout mes parents et mes frères qui, même à distance, m’ont permis d’aller au bout.
Avec une telle aide je ne pouvais pas me permettre d'abandonner, cela aurait été lâche.
Rendez-vous à la Rand’Auvergne, sur les terres de First Racing, d’ici là j’aurai récupéré. Suivra le France à Langogne où je compte bien me récupérer... En tout cas je serai à l'attaque !!!
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