Après une épreuve du WEC en Espagne qui avait laissé des traces, j’abordais cette première classique de la saison SANS ROULAGE PREALABLE. En effet j’avais préféré laisser reposer mon pouce abimé qui me faisait encore mal.
Cela ne m’inquiétait pas plus que ça car pour avoir déjà couru la Grappe de Cyrano à plusieurs reprises, notamment en 50CC, je savais que cette course n’est pas très sélective. En plus la Grappe a cette particularité : Il n’y a pas de pénalité aux CH.
Mais une donnée peut vite faire changer la donne, la météo. Et une fois n’est pas coutume depuis le début de la saison, le ciel nous tombera sur la tête durant tout le week-end…
Cela ne m’inquiétait pas plus que ça car pour avoir déjà couru la Grappe de Cyrano à plusieurs reprises, notamment en 50CC, je savais que cette course n’est pas très sélective. En plus la Grappe a cette particularité : Il n’y a pas de pénalité aux CH.
Mais une donnée peut vite faire changer la donne, la météo. Et une fois n’est pas coutume depuis le début de la saison, le ciel nous tombera sur la tête durant tout le week-end…
Arrivé sur place dès le jeudi midi, j’en profite pour REPERER CONSCIENCIEUSEMENT les dix spéciales au programme et adapter les réglages de ma moto en conséquence. Ayant consulté la météo je règle les suspensions pour le gras et le surpoids de boue annoncé. J’opte aussi pour un bib mousse relativement usé, qui tractera mieux ma Sherco.
SAMEDI matin, huit heures, avec ma plaque numéro 17 je prends le départ en compagnie de Jeff Goblet, David Casteu et Sébastien Bozzo. Il ne pleut pas encore.
Arrivé à la première spéciale de Cause de Clérans, le médecin assurant la sécurité n’est pas là, donc nous devons attendre. Cela dure trois quarts d’heure. Le problème dans ce genre de situation est que l’on se refroidit vite, mais tout le monde est logé à la même enseigne.
Malgré l’appréhension due à mon pouce je réalise un chrono honorable. Les cassures et autres difficultés me permettent de ME RASSURER, JE N’AI PAS DE DOULEUR.
Pendant l'attente Julien Adam, mon pote, me rejoint. Nous partons pour la liaison suivante ensemble. C’est l’intérêt de ce genre de classique, pouvoir ROULER ENTRE COPAINS SANS PRESSION, pour le plaisir. Cela ne nous empêche pas de rouler à un bon rythme jusqu’au moment où je me retourne et là… Plus personne. Je le rejoins et on s’aperçoit qu’il n’a tout simplement plus d’essence. Direction la ferme la plus proche où un agriculteur du crû nous donne gentiment quelques litres d’essence. Sympas les périgourdins !
Dans cette histoire j’arrive au premier CH de Vergt avec du retard. Cela n’a pas de conséquence immédiate mais je ne m’attarde pas afin d’arriver à la spéciale 2 dans les premiers et ainsi de bénéficier d’une trace propre.
Cela se passe bien, JE RETROUVE MES SENSATIONS en oubliant totalement mon pouce. J’ai un bon feeling dans ces conditions grasses, je pense que l’expérience du WEC n’y est pas pour rien.
Je prends du plaisir malgré la pluie et je m'amuse avec la moto ce qui est plutôt bien car j'avais perdu cette sensation d'amusement sur les dernières courses où l’enjeu était important.
En fin de matinée nous arrivons sur l’une des plus belles spéciales du samedi, la spéciale de Château de l’Herm à Rouffignac. Elle est tracée dans une prairie vallonnée, j’ai l’impression de rouler sur un green de golf, ce qui est le fantasme de tout enduriste… J’y prends vraiment un gros plaisir. Il n’aurait pas fallu me pousser pour que je la refasse.
Juste après nous arrivons au CH du midi où chaque pilote est arrêté une heure pour se restaurer tous ensemble dans la salle des fêtes de Rouffignac. On refait le monde, chacun racontant une anecdote, bref L’AMBIANCE EST AU RENDEZ-VOUS.
A la reprise Romain Duchêne, mon coéquipier au sein du team Freenduro, se joint à Julien Adam et moi pour rouler ensemble. La deuxième spéciale de Rouffignac qui vient de suite est avalée sans problème particulier ni chrono exceptionnel. Malgré la pluie qui ne s’arrête toujours pas, on s’amuse autant que possible dans les liaisons parfois longues et trop roulantes.
En fin de journée, juste avant l’arrivée nous arrivons à la spéciale des Farges courue sur un terrain de motocross par série de 10 pilotes avec départ derrière la grille. Au départ de ma série il y a notamment Thierry Béthys (vainqueur du Touquet,…), Romain Duchêne et Christophe Meillat (bon pilote sur le Dakar).
Je suis habitué à prendre des départs derrière une grille donc cela ne m’inquiète pas, par contre le fait d’avoir un départ en montée va me pénaliser face à des 450 beaucoup plus puissantes.
Au tombé de grille je sors bien et grâce à la puissance de ma 250CC Sherco je réussis à contenir les 450CC. Au premier virage je suis 4ème..
Je passe rapidement Romain Duchêne mais je mets plus de temps à doubler Meillat qui fait parler la puissance de sa moto.
C’est finalement au prix d’un block-pass que je le double et finis cette spéciale 2ème, le leader ayant trop d’avance pour que je le rattrape.
Je rejoins l’arrivée du jour à Montignac trempé comme tous, avec la 18EME PLACE SCRATCH ce qui est en deçà de mes objectifs. Je suis loin mais au niveau des sensations et du plaisir je suis satisfait. Par ailleurs ma moto a parfaitement fonctionné donc je suis prêt pour le lendemain.
DIMANCHE, pas de changement, il pleut toujours abondamment, c’est déprimant. En plus aujourd’hui nous partons en sens inverse des numéros donc je passerai dans les chemins et les liaisons alors que 600 concurrents seront déjà passés. En fait je devrais dire 400 concurrents car il y a eu de nombreux abandons la veille.
Dans la première spéciale, l’extrême SHERCO de Tursac qui est vraiment ardue avec de nombreuses difficultés artificielles (pierrier, arbres, whoops, sable, sauts, cascade ...) je m'amuse et ne fais pas d’erreur. JE SUIS SATISFAIT de mon temps.
Je retrouve Julien Adam pour rouler en liaison. A un moment on arrive sur un point spectacle ou il y a beaucoup de monde. Nous faisons chauffer le public pour nous amuser et qu'ils voient que malgré la boue on sait s'amuser. D’ailleurs nous repassons une deuxième fois cette difficulté sous leurs cris, histoire de faire le SPECTACLE et les remercier d’être venus nous voir ici, au milieu de nulle part, sous la pluie. C’est un moment sympa !
Dans la spéciale du Bugue, courue dans une prairie bien grasse je fais un bon temps. Je pense remonter au classement.
Dans le CH mitoyen nous apprenons que la spéciale à venir, celle de Calès, est annulée. Est-ce dû au retard d’environ une heure pris par la course ? En tout cas une chose est sûre, de nombreuses assistances ne sont pas là, le flêchage ayant été semble-t-il enlevé par des personnes indélicates. La mienne, comme toujours, est au rendez-vous.
A la mi journée, tout le monde s’arrête une heure pour le repas en commun servi près de l’église de Calès. Ce lieu est charmant et cela aurait été vraiment magnifique par beau temps.
Les choses sérieuses reprennent en fin d’après-midi pour la traditionnelle spéciale supermotard de Faux courue elle aussi par série de 12 pilotes. LE PUBLIC EST NOMBREUX. Le départ se fait sur le bitume, je me place à l’intérieur et effectue le holeshot. Je prends rapidement de l’avance pour finir avec un demi-tour d’avance sur le deuxième. Mission remplie, n’ayant pas été gêné je pense avoir gagné de précieuses secondes.
Dans la liaison qui suit il y a des pilotes dans tous les sens et donc JE FINIS PAR ME PERDRE. J’y laisse un temps important et donc j’avionne une fois le bon chemin retrouvé car je veux arriver à la spéciale spectacle à temps.
Auparavant je dois rouler celle de Montbazillac tracée dans le célèbre domaine vinicole. Quand j’arrive il y a une file d’attente de 50 mètres. Je me faufile, ce qui ne plait pas aux autres concurrents. Je m’élance enfin dans ce chrono assez long et très gras. Je dois composer avec les pilotes moins rapides voire arrêtés qui constituent de véritables chicanes mobiles.
A deux reprises je m’accroche avec des pilotes qui ne maitrisent pas leur trajectoire. Je perds du temps mais EVITE LA CHUTE donc ce n’est pas catastrophique.
A la sortie je ne m’attarde pas et file vers la super spéciale tracée aux abords du stade de Bergerac. Elle est hors classement mais le public s’y est massé afin de voir les 48 meilleurs pilotes en découdre sur un parcours alternant pierriers artificiels, passages de troncs, sauts et whoops.
A peine arrivé sur les lieux on m’annonce que ma série va partir. Je n’ai pas le temps de me reposer ou de me concentrer. Je pars 2ème mais dans les rondins de bois je percute Jean Michel Grange qui s'était bloqué. Je tombe et repars bon dernier. Je finis la spéciale pour le public et le fun.
A la parution des résultats je constate que j’ai amélioré mes résultats pour terminer 13EME SCRATCH et 1ER NATIONAL E1. J’aurais bien aimé accrocher le top 10 mais vu le plateau au départ et les conditions climatiques c’est SATISFAISANT. Rouler sur une petite cylindrée était un réel désavantage cette année. Je me suis quand même bien amusé même si la douleur au pouce est revenue en fin de course.
Pour finir je tiens à saluer le superbe travail effectué par les organisateurs et tous les bénévoles qui ont du composer avec les trombes d’eau et tout ce qui en découle. Chapeau bas…
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